Martin St-Louis aborde la réaction de Jakub Dobeš, et ça en dit long pour la suite

Le gardien de 24 ans n'a pas fui. Il a admis être « déçu de [lui] », la voix brisée, après avoir cédé sur un retour tard et en échappée en surtemps. Image forte, mais surtout humaine.

Son entraîneur a répondu sans détour.

Sur la glace, Dobes demeure solide depuis le début du calendrier. Il a amorcé la saison avec six victoires de suite et reste invaincu en temps réglementaire malgré le revers de jeudi. C'est un fait marquant pour un cerbère qui en est encore à ses premiers pas complets dans la LNH.

Les chiffres parlent: avant la rencontre au New Jersey, il montrait un taux d'arrêts de .930 et une moyenne de 1,97 en six départs. Ajoutez à ça sa mention de troisième étoile de la LNH pour octobre, et on comprend pourquoi ses coéquipiers l'ont vite protégé publiquement.

L'organisation lui a fait confiance cet été avec une entente de deux ans d'une valeur totale de 1,93 M$, soit un cap hit d'environ 0,965 M$ par saison. Pour un gardien à ce stade, c'est un pari réfléchi qui cadre avec sa progression.

Jeudi, la séquence a fait jaser parce qu'elle sort du cadre habituel. Mais tout pointe vers un groupe qui absorbe le coup et qui garde le cap. St-Louis a martelé qu'on « va l'encadrer ». C'est exactement ce que tu veux entendre après un moment cru comme celui-là.

Au-delà de l'émotion, la trame demeure simple: six départs gagnants pour commencer, une défaite en prolongation, et un filet-moteur qui apprend sous les projecteurs. Le club ne lui tournera pas le dos pour une séquence de fin de match. Et Dobes, si compétitif, n'a pas fini de répondre.