Martin St-Louis prend une décision pour le moins controversée concernant le temps de glace de ses attaquants

Depuis deux matchs, le débat « temps de glace » repart de plus belle. Joe Veleno, 25 ans, patine presque autant qu'Ivan Demidov, 19 ans, alors que la production ne suit pas. Samedi et mardi, Veleno a joué 12:00 et 11:15. Dans les mêmes rencontres, Demidov a reçu 16:03 puis 15:21. On parle ici de cinq contre cinq et d'utilisation globale, et l'écart realiste devrait aller dans l'autre sens quand le jeune produit.

Demidov a 10 points en 12 matchs cette saison et un temps de glace moyen de 13:58. Il compte déjà 3 buts et 7 passes avec un différentiel de +4. On rappelle aussi son impact dans des matchs clés, dont un but et deux passes à Vancouver, puis un but et une passe contre Philadelphie. Ça jase parce que les chiffres parlent.

À l'inverse, Veleno affiche 0 point en 9 matchs et un différentiel de -3, avec un temps de glace moyen de 11:11. À 900 000 $ pour l'année, c'est un pari raisonnable pour la profondeur au centre, mais l'heure est à la clarté sur son rôle. Demidov, lui, est sur son contrat d'entrée (cap hit de 940 833 $) et il capitalise sur ses minutes, y compris sur l'avantage numérique.

Le nerf de la guerre demeure simple: si Demidov aide à gagner, il doit embarquer plus souvent. Montréal a renversé des déficits récemment et le no 93 a contribué directement à ces remontées. C'est là que l'utilisation devient un message de vestiaire autant qu'un choix tactique.

Le tout tombe dans une séquence où l'équipe performe mieux en prolongation et où la confiance des jeunes grossit à vue d'oeil. Quand les soirs serrés s'enchaînent, chaque présence compte, et c'est au coach d'appuyer sur le bon bouton.

Les partisans ne lâchent pas le morceau et la discussion est saine. Maintenant, on attend la réponse de Martin St-Louis. Le message est clair: récompense au mérite, et vite.