Martin St-Louis passe un sérieux message à Juraj Slafkovsky

Martin St-Louis l'a répété souvent, il récompense ceux qui bousculent la porte. Quand il brasse ses trios et qu'Ivan Demidov saute à droite de Nick Suzuki et Cole Caufield, ce n'est pas un caprice. C'est un message clair pour tout le monde, incluant Juraj Slafkovsky.

Depuis le début de la saison, Suzuki empile les points à un rythme de meneur et a déjà signé une longue séquence de matchs avec au moins un point.

Demidov, 19 ans, a connu des soirées de trois points et a forcé l'entraîneur à lui confier davantage de temps de glace, notamment en avantage numérique. Slafkovsky, 21 ans, a lui aussi livré des matchs à multiples points quand le groupe a eu besoin d'une réponse.

Dans cette équipe, la hiérarchie n'est pas figée. Le capitaine gagne 7,875 M$ par saison, Caufield 7,85 M$, et Slafkovsky amorce son pacte de huit ans à 7,6 M$. Demidov, lui, est sur un contrat d'entrée à coût raisonnable pour trois saisons.

Autrement dit, personne n'est à l'abri, mais tout le monde peut grimper. Quand St-Louis « mélange ses cartes », c'est pour stimuler la production offensive, pas pour faire joli.

Le Slovaque a les outils pour rester collé à Suzuki et Caufield, mais il doit imposer son rythme chaque soir. Le coach l'a fait avec d'autres : quand il juge qu'un joueur mérite un supplément de temps de glace, il agit. Quand il faut réduire un rôle, il agit aussi. C'est sain, et ça élève le standard dans ce vestiaire.

Au fond, le message est simple. Gagne tes duels, garde la rondelle vivante, attaque le filet et tu restes avec les deux vedettes. Laisse filer quelques présences et quelqu'un d'autre prendra la chaise.